Le body-piercing consiste en la mise en place durable d’une ornementation (le piercing proprement dit), extérieurement et partiellement visible, après effraction de la barrière cutanée par une aiguille.
Les motivations sont diverses : marqueurs sociaux (identification culturelle, appartenance à une classe sociale ou une ethnie), rites de passage, orientation sexuelle, ou simplement démarche esthétique, séduction, réappropriation de son corps… Cette pratique connaît une popularité grandissante depuis plus d’une dizaine d’années auprès des plus jeunes. Une étude nationale américaine récente estimait à près de 14 % la prévalence du piercing (lobules des oreilles exclus) chez les 18–50 ans, mais la prévalence la plus élevée est observée en milieu universitaire avec des chiffres allant de 17 à 33 %. Aujourd’hui le piercing est une pratique encadrée par une réglementation, permettant de limiter les risques infectieux. Malgré tout, les complications liées au piercing existent. Quelles sont réellement les complications liées aux piercings et sont-elles fréquentes ? Mais aussi populaire soit-il, le piercing s’accompagne de complications dans 30 à 40% des cas, et ce, malgré la réglementation qui encadre la procédure de piercing (décret n° 2008-149 du 19 février 2008). Ces complications sont soit infectieuses, soit liées aux gestes réalisés dans la vie quotidienne, soit en rapport avec la localisation du piercing. Piercing : quid du risque d’infection Les complications infectieuses surviennent dans 10 à 25% des cas. L’infection peut être contractée lors du piercage initial, notamment si le piercing est réalisé sans respecter les conditions d’hygiène réglementaires. Elle peut aussi résulter d’une contamination lors des soins locaux, pendant la cicatrisation. Ou encore être inhérente à la manipulation intempestive de la zone piercée et notamment de l’objet inséré. L’infection implique le plus souvent le staphylocoque doré (germe bien connu pour provoquer des intoxications alimentaires, des infections suppurées, voire des septicémies), parfois en co-infection avec la bactérie Pseudomonas aeruginosa. La gravité des infections dépend de la dissémination des germes dans l’organisme, et par exemple, s’ils infectent les os et les cartilages. Il existe aussi un risque de transmission des virus HIV et des hépatites B, C et D. Piercing : le bon réflexe en cas d’infection Retirer le piercing et consulter son médecin, lequel procédera à un prélèvement local afin d’identifier la bactérie responsable permettant ainsi de choisir le traitement antibiotique adapté. Mais une incision chirurgicale ou un drainage peut aussi s’avérer nécessaire. Le piercing est exposé à nos comportements et gestes de la vie quotidienne Soit parce qu’on ne cesse de manipuler l’objet, qu’il se retrouve régulièrement en contact avec des germes, ou qu’il gêne lors de l’habillage, de la mastication ou encore lors de nos mouvements, le piercing peut être à l’origine de douleurs, d’un traumatisme, d’une déchirure tissulaire, d’un saignement, d’un hématome, d’un chéloïde (cicatrice avec excroissance), d’une réaction allergique, d’irritations, etc. Certaines de ces complications sont d’apparition immédiate, d’autres plus tardives. Les complications sont aussi spécifiques à la localisation du piercing
Au final, lors d’un piercing, pendant la cicatrisation et encore après, il faut être attentif et surveiller la zone piercée afin de consulter au moindre doute, et quelle que soit la localisation du piercing. A savoir :
A connaître, les délais de cicatrisation Durant toute la période de cicatrisation du piercing, les règles d’hygiène sont à respecter scrupuleusement pendant :
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